Commençons par un peu d’histoire
Dominant la frontière anglo-normande, témoin de tant de batailles, dont l’enjeu était la forteresse de Château-sur-Epte, la chapelle Saint-Martin est ce qu’il nous reste de l’ancienne église. Celle-ci fut partiellement démolie en 1813 suite à l’effondrement du clocher. Sa cloche, baptisée Henriette, fut récupérée fêlée et soigneusement cachée sous un tas de fumier pour éviter qu’elle ne fût transférée à la paroisse de Berthenonville à laquelle Château-sur-Epte se trouvait rattachée par décision du Concordat de 1803.
Mais la cache fut découverte et Henriette transférée à Berthenonville.
L’église avait été construite, dominant la vallée de l’Epte, à la périphérie du village, ce qui est caractéristique d’un site mérovingien.
Dans le pouillé de 1237 d’Ende Rigaud (archevêque de Rouen), l’église Saint-Martin de Château-sur-Epte.
Deux reproductions de gravures du XVIIIème siècle (à droite de l’autel) nous permettent d’imaginer ce qu’était l’église à cette époque. Sur l’une d’elles nous voyons une fileuse priant devant un autel de pierre, entouré de fresques représentant probablement les apôtres. Le somptueux autel, la sculpture de Saint-Martin, groupe pierre du XVI° siècle (objet mobilier classé le 10 juin 1907), ainsi que le tableau ne figurent pas sur la gravure. Tout laisse à penser que ces trois acquisitions viennent de l’abbaye du Trésor dont l’église fut transformée à la Révolution en carrière de pierres. Le mobilier cultuel fut dispersé : les orgues aux Andelys, les stalles à Ecos et probablement une autre partie à Château-sur-Epte.
Nous pouvons aussi admirer la dalle funéraire à l’effigie gravée de Louis de la Porte, seigneur de Château-sur-Epte, 1505 (pierre XVI° siècle – objet mobilier classé le 10 juin 1907). Dans un aveu de 1412 Jean de la Porte, père de Louis, avoue tenir ce fief de son père. La famille de la Porte le gardera jusqu’en 1587. Elle le cédera alors à Nicolas de Neufville.
A l’occasion du Jubilé de l’An 2000, la paroisse d’Ecos dont dépend cette chapelle a entrepris de la rendre au culte avec l’accord de la municipalité.
Les vitraux sont du Prieuré de Chérence, la grisaille du Maître-Verrier Tisserand. La restauration de l’autel, de la toile de Saint-Martin, de la statue de la Vierge et des tomettes sont l’œuvre de bénévoles.
La chapelle a été réouverte pour la Saint-Martin 2000. Le Père Budin y a célébré la messe accompagné de charitons et de trompes de chasse.
Une tente avait été dressée pour accueillir 200 personnes qui ont été heureuses de se retrouver à un vin d’honneur offert par la municipalité.
En sortant de la chapelle, vous pouvez admirer le calvaire restauré dont la croix a été forgée et offerte par Yves Stemmel, conseiller municipal d’Ecos.
En 2024, la municipalité a entrepris de restaurer le plafond afin de lui redonner ses couleurs d’antan. L’autel et les cadres des tableaux ont aussi retrouvé leur éclat. La chapelle St Martin a été fermée au public pour raison de sécurité. Elle peut de nouveau retrouver ses célébrations et son public.
Le cimetière
Il comporte 209 emplacements mais étant donné le peu de places restantes, la commune a décidé par délibération du 25 mars 2016 de lancer une procédure de reprise de sépultures. Cette procédure, débutée en 2019, s’étalera sur 3 ans.
C’est pourquoi, le 14 juin 2019 un procès-verbal de constat d’abandon a été réalisé.
Gilles TOUTAIN, conseiller municipal, responsable en charge du cimetière a créé un registre regroupant l’ensemble des informations de chaque concession existante ainsi qu’un plan informatisé.
Pour tout renseignement sur le cimetière ou la procédure de reprise de sépultures, n’hésitez pas à contacter Gilles TOUTAIN.
Il reste malgré tout quelques places de disponibles. Le tarif d’une concession est de 550 € pour une durée de 30 ans.
Le columbarium
Il est composé de 10 cases :
– 2 cases de 4 urnes
– 8 cases de 2 urnes
Le tarif des concessions est de : 700 € pour 30 ans
Le jardin du souvenir
Vous pouvez y déposer les cendres de vos défunts.
L’accès au jardin du souvenir est fixé à 75 €.